Publié le 15 mars 2024

Contrairement à l’idée reçue, la réussite en PASS/LAS ne se mesure pas en heures de bachotage, mais en qualité de stratégie.

  • La clé n’est pas de mémoriser plus, mais de construire une « architecture de réussite » : choix de parcours, méthode de révision personnalisée et préparation à l’oral.
  • La performance académique est indissociable de « l’intelligence de récupération » : le sommeil et la gestion mentale sont des outils stratégiques, pas des luxes.

Recommandation : Adoptez la posture d’un « athlète cognitif » qui pilote son année, plutôt que celle d’un élève qui la subit.

L’image est classique : l’étudiant en première année de santé, enseveli sous une montagne de polycopiés, surligneurs à la main, convaincu que chaque minute de sommeil perdue est une minute de bachotage gagnée. La croyance est tenace : pour réussir le concours le plus sélectif de France, il faudrait simplement avoir une mémoire encyclopédique et une capacité de travail inhumaine. On vous a sans doute déjà conseillé de faire des fiches, de vous enfermer pour travailler et de vous tenir à la fameuse méthode des J. Ces conseils, bien que partant d’une bonne intention, ne représentent que la partie émergée de l’iceberg.

Ces techniques sont le « quoi », mais elles ne disent rien du « comment » ni du « pourquoi ». Elles occultent la dimension la plus cruciale de cette année : la stratégie. Car le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) ou la LAS (Licence avec option Accès Santé) n’est pas un examen où l’on teste vos connaissances ; c’est un concours où l’on vous classe les uns par rapport aux autres. Et si la véritable clé n’était pas la quantité de travail, mais son intelligence ? Si le succès ne dépendait pas seulement de votre cerveau, mais de votre capacité à gérer votre mental, votre énergie et même vos potentiels échecs ?

En tant qu’ancien étudiant passé par là, je peux vous l’affirmer : la différence se fait moins sur la capacité à réciter un cours que sur l’habileté à construire une véritable architecture de la réussite. Cet article n’est pas une énième liste de conseils de mémorisation. C’est un guide stratégique pour vous aider à penser et agir comme un athlète cognitif de haut niveau, en pilotant chaque aspect de votre année, du choix de vos spécialités au lycée jusqu’à la gestion d’une éventuelle réorientation.

Pour vous guider dans la construction de votre propre stratégie, nous allons explorer ensemble les piliers fondamentaux de cette année charnière. Cet article est structuré pour vous accompagner pas à pas, des décisions initiales qui conditionnent votre parcours jusqu’aux compétences mentales qui vous permettront de tenir la distance.

PASS ou LAS : quelle voie choisir pour maximiser vos chances d’entrer en études de santé ?

La première brique de votre architecture de la réussite est un choix stratégique, bien avant même d’avoir ouvert le premier livre d’anatomie. Choisir entre le PASS et la LAS n’est pas une question de préférence, mais une analyse lucide de votre profil, de votre résistance à la pression et de votre projet de vie. Le PASS, avec sa majeure santé, est une autoroute vers les études de santé, mais sans sortie de secours. C’est une voie à très haute intensité, conçue pour les étudiants certains de leur vocation et dotés d’une grande autonomie. Les chiffres sont clairs : environ 60% des places sont réservées aux étudiants issus du PASS, ce qui en fait la voie royale en termes de volume.

À l’inverse, la LAS est un chemin avec un filet de sécurité. En vous engageant dans une licence majeure (Droit, Biologie, Lettres…) avec une mineure santé, vous vous donnez la possibilité de poursuivre dans votre domaine de licence si l’accès à la deuxième année de santé (MMOPK) n’est pas validé. Cette option réduit la pression du « tout ou rien », mais exige une polyvalence et une capacité à jongler entre deux domaines d’études très différents. C’est un excellent choix pour les bons élèves qui hésitent encore ou qui souhaitent sécuriser un plan B solide dès le départ.

Pour prendre la bonne décision, il est crucial de vous auto-évaluer sans complaisance. Le tableau suivant vous aidera à confronter les deux parcours à votre profil personnel.

Comparaison détaillée PASS vs LAS selon votre profil
Critères PASS LAS
Charge de travail santé 48 ECTS santé (80% du temps) 12 ECTS santé (20% du temps)
Possibilité de redoublement Non (réorientation obligatoire) Oui (poursuite en L2)
Nombre de tentatives 1 seule en PASS 2 tentatives possibles (L1+L2 ou L2+L3)
Profil idéal Certain de vouloir médecine Hésitant entre 2 domaines
Pression psychologique Très élevée (tout ou rien) Modérée (filet de sécurité)

Ce choix initial n’est pas anodin ; il définit le cadre mental et organisationnel de toute votre année. Prendre le temps de cette réflexion stratégique, c’est déjà commencer à travailler intelligemment.

La méthode « J » de révision : comment survivre à la quantité d’informations à mémoriser en PASS/LAS

Une fois la voie choisie, le défi suivant est monumental : assimiler un volume d’informations colossal. La méthode des J, basée sur le principe de la répétition espacée, est souvent présentée comme la solution miracle. Pourtant, l’appliquer bêtement est le meilleur moyen de s’épuiser. La véritable intelligence de travail consiste à l’adapter et à la transformer en un outil personnel. Le but n’est pas de revoir, mais de réactiver l’information de manière de plus en plus profonde à chaque passage.

L’erreur commune est de faire de chaque « J » une simple relecture passive. Au contraire, chaque étape doit être un test actif. L’étude de cas de Shana Holmes, classée 12ème au concours PASS de la Sorbonne, est éclairante. Elle insistait sur une compréhension profonde dès le J0, en s’appropriant les concepts avec des schémas et des analogies avant toute mémorisation. Ses cycles de révision actifs, courts et entrecoupés de pauses, montrent que la qualité prime sur la quantité. Il s’agit moins de « faire ses J » que de vérifier, à chaque étape, ce qu’il reste réellement de l’information.

Représentation visuelle de la méthode de révision des J avec courbe de l'oubli sur un bureau d'étudiant

Comme le suggère ce visuel, chaque révision est une bataille contre la courbe de l’oubli. Sans une stratégie active, l’effort initial se dissipe rapidement. Il faut donc transformer chaque révision en un moment de diagnostic : qu’est-ce que j’ai oublié ? Pourquoi ? Comment puis-je ancrer cette information plus solidement ? C’est ce processus itératif qui forge une mémoire à long terme et vous distingue le jour du concours.

Votre plan d’action : adapter la méthode des J à votre courbe d’oubli personnelle

  1. J0 : Phase de compréhension profonde avec schémas et analogies (2h minimum par cours). L’objectif est de pouvoir expliquer le cours avec vos propres mots.
  2. J1 : Auto-évaluation active avec des QCM de type concours. Ne relisez pas le cours avant, testez-vous à froid pour un diagnostic honnête.
  3. J3 : Reformulation avec la technique Feynman. Essayez d’expliquer le concept à quelqu’un qui n’y connaît rien, comme un enfant de 10 ans.
  4. J7 : Test de mémorisation à blanc sans aucun support. Identifiez précisément les « trous » dans vos connaissances.
  5. J14 et J30 : Révision ciblée uniquement sur les points faibles identifiés lors des étapes précédentes et consolidation avec des QCM chronométrés.

Les 3 erreurs « bêtes » qui éliminent même les meilleurs élèves en première année de santé

Avoir la meilleure méthode de travail du monde ne sert à rien si des erreurs stratégiques fondamentales sapent vos efforts. Contrairement à ce que l’on croit, ce ne sont pas toujours les lacunes académiques qui mènent à l’échec, mais des pièges comportementaux. Une analyse des parcours d’étudiants en médecine révèle que près de 70% de la réussite en première année passe par l’organisation et la méthode, ce qui inclut la gestion de son environnement et de son mental.

La première erreur, et la plus fatale, est de s’isoler. Le mythe de l’étudiant ermite qui réussit seul est dangereux. La pression psychologique est si intense que le soutien social n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale. C’est un point sur lequel de nombreux étudiants qui ont réussi insistent. Anaëlle, Julie et Lucas, aujourd’hui en deuxième année, le confirment :

Ce peut être notre famille, nos amis, nos proches, ou notre parrain/marraine de promo, il faut les appeler et leur en parler mais surtout éviter de se renfermer.

– Lucas, étudiant en médecine

La deuxième erreur est de se comparer en permanence. Regarder le classement du dernier concours blanc, espionner le rythme de travail du voisin de bibliothèque… C’est le meilleur moyen de détruire sa confiance en soi et de perdre le fil de sa propre stratégie. Le seul benchmark valable, c’est vous-même : avez-vous atteint vos objectifs de travail du jour ? Avez-vous mieux compris ce cours qu’hier ?

Enfin, la troisième erreur est de négliger son corps. Manque de sommeil, mauvaise alimentation, absence totale d’activité physique… En vous considérant comme un athlète cognitif, vous comprenez que votre cerveau ne peut pas performer si son support physique est à l’agonie. L’intelligence de récupération, loin d’être une perte de temps, est ce qui vous permettra de maintenir un haut niveau de performance sur la durée.

L’oral en médecine : comment préparer l’épreuve qui peut tout changer

L’écrit est une course de fond, l’oral est un sprint décisif. Pour de nombreux étudiants « grands admissibles », cette épreuve orale est devenue la nouvelle épreuve reine, celle qui peut valider une année d’efforts ou tout remettre en question. La pire erreur serait de la considérer comme une simple formalité ou de commencer à la préparer après les résultats de l’écrit. L’oral teste des compétences qui se cultivent sur le long terme : l’empathie, la capacité de raisonnement, la gestion du stress et la clarté de l’expression. C’est le test ultime de votre potentiel de futur soignant, bien au-delà de votre capacité à mémoriser le cycle de Krebs.

Le Professeur Saint-André, un des artisans de la réforme, a une vision très claire à ce sujet. Pour lui, la préparation doit être intégrée à l’année.

L’oral ne peut pas se préparer uniquement le mois précédent l’épreuve.

– Professeur Saint-André, via Cours Thales

Les étudiants qui réussissent le mieux sont ceux qui, dès septembre, nourrissent leur réflexion. Cela passe par des lectures sur l’éthique médicale, l’écoute de podcasts santé, ou simplement le fait de suivre l’actualité sanitaire avec un regard critique. Il s’agit de construire progressivement une « boîte à outils » intellectuelle et humaine.

Concrètement, la préparation s’articule autour de la construction d’une banque d’expériences personnelles. Tenez un journal de bord où vous notez chaque semaine une expérience significative (bénévolat, job d’été, discussion marquante, lecture…) en l’analysant : quel était le défi ? Quelle action avez-vous menée ? Qu’avez-vous appris sur vous ou sur les autres ? C’est ce matériel authentique qui vous permettra de répondre avec substance et personnalité aux mises en situation du jury, plutôt qu’avec des réponses stéréotypées.

J’ai raté médecine : comment transformer cet « échec » en tremplin vers une autre carrière dans la santé

Abordons le sujet tabou : l’échec. En PASS/LAS, la sélection est si drastique que la majorité des étudiants ne sera pas admise en deuxième année de santé. Considérer cette possibilité non pas comme une fatalité mais comme une option à planifier fait partie intégrante d’une stratégie intelligente. Cela permet de réduire la pression paralysante du « tout ou rien » et d’aborder l’année avec plus de sérénité. Transformer cette expérience en un « échec fertile » est la dernière étape de votre marathon mental.

Premièrement, il faut dédramatiser. Ne pas être admis ne signifie pas que vous êtes un « mauvais » étudiant. Cela signifie que le jour J, d’autres ont été classés devant vous dans un système ultra-compétitif. L’important est de capitaliser sur l’expérience. Vous sortez de cette année transformé, avec un capital-compétences exceptionnel : une capacité de travail hors norme, une rigueur scientifique, des méthodes de mémorisation et de synthèse, et une résistance au stress que peu d’étudiants de votre âge possèdent. Ces compétences sont de l’or sur le marché du travail, en particulier dans le secteur de la santé au sens large. D’ailleurs, les données de suivi de Parcoursup indiquent que près de 40% des étudiants non admis en médecine poursuivent dans le secteur de la santé.

Représentation métaphorique de la reconversion après médecine comme un carrefour avec plusieurs chemins lumineux

L’échec n’est pas un mur, mais un carrefour. Des dizaines de voies passionnantes s’ouvrent à vous, où vos compétences seront valorisées : ingénieur biomédical, chercheur, data scientist dans la santé, responsable qualité en industrie pharmaceutique, métiers du paramédical via des passerelles… Pour explorer ces pistes, il est utile de faire l’inventaire de votre capital-compétences :

  • Compétences dures : Listez les matières que vous avez maîtrisées (biochimie, biophysique, anatomie…).
  • Compétences douces : Identifiez vos soft skills (gestion du temps, autonomie, résilience…).
  • Valorisation : Apprenez à présenter cette année non comme un échec (« j’ai raté médecine ») mais comme une expérience intensive (« j’ai développé une capacité de travail de niveau prépa scientifique validée par des résultats dans le premier quartile »).

Le « combo » de spécialités idéal pour viser une prépa, des études de santé ou Sciences Po

L’architecture de la réussite se construit bien avant la Terminale. Le choix des spécialités au lycée est la fondation sur laquelle reposera votre dossier Parcoursup et, plus important encore, vos compétences pour affronter la première année. L’idée n’est pas de choisir un « combo » magique, mais une combinaison cohérente avec votre projet principal tout en vous ménageant des portes de sortie stratégiques.

Pour le PASS, la triplette classique Mathématiques + Physique-Chimie (PC) + Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) reste la voie la plus directe. Elle vous arme d’une rigueur scientifique et d’une base de connaissances solides pour aborder la majorité des matières du concours. Cependant, cette combinaison peut manquer d’originalité et ne pas vous préparer aux nouvelles épreuves orales qui valorisent la culture générale et l’argumentation.

Des alternatives stratégiques émergent. Le cas des étudiants ayant choisi des spécialités comme HGGSP (Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques) ou HLP (Humanités, littérature et philosophie) est particulièrement intéressant. Loin d’être un handicap, ces spécialités peuvent devenir un atout majeur. Un étudiant admis à Paris témoigne que sa spé HGGSP lui a donné « une longueur d’avance sur l’analyse de situations complexes et l’argumentation structurée, essentielles pour l’oral ». Coupler une spécialité littéraire ou de sciences humaines avec deux spécialités scientifiques peut donc créer un profil hybride très recherché, à la fois solide sur le fond et pertinent sur la forme.

Le tableau ci-dessous synthétise quelques combinaisons stratégiques en fonction de différents objectifs, montrant bien qu’il n’y a pas une seule voie mais plusieurs architectures possibles.

Analyse des combinaisons de spécialités selon les filières visées
Objectif Combo recommandé Alternative stratégique Atouts
PASS médecine Maths + PC + SVT Maths + SVT + HLP Rigueur + Sciences + Expression orale
LAS pluridisciplinaire Maths + SES + SVT PC + SVT + LLCE Polyvalence maximale
Prépa BCPST Maths + PC + SVT Maths + SVT + NSI Bases scientifiques solides
Sciences Po + Santé HGGSP + SES + SVT HLP + Maths + HGGSP Analyse + Argumentation + Culture

En prépa, le plus important ne se passe pas au bureau : pourquoi le sommeil est votre meilleur allié

Sacrifier son sommeil pour réviser plus longtemps est l’erreur stratégique la plus répandue et la plus contre-productive en première année de santé. C’est l’équivalent pour un marathonien de sauter des repas pour s’entraîner davantage. En tant qu’athlète cognitif, votre sommeil n’est pas du temps perdu ; c’est votre principal outil de consolidation mémorielle et de récupération nerveuse. C’est pendant le sommeil profond que votre cerveau trie, organise et stocke les informations apprises durant la journée. Une nuit de 5 heures ne réduit pas seulement votre temps de repos, elle ampute le processus même qui transforme votre travail en connaissances solides.

Penser la récupération comme une discipline active est le cœur de l’intelligence de récupération. Cela commence par sanctuariser une durée de sommeil non négociable, idéalement entre 7 et 8 heures par nuit. La régularité est la clé : se coucher et se lever à heures fixes, même le week-end, stabilise votre horloge biologique et optimise la qualité de votre repos.

Mais la magie opère surtout avant même de se coucher. Mettre en place un rituel de déconnexion cognitive est essentiel pour signaler à votre cerveau que la journée de travail est terminée et qu’il peut passer en mode « réparation ». S’arracher à un cours de biochimie pour sauter directement dans son lit maintient le cerveau en état d’alerte et nuit à l’endormissement. Voici un exemple de rituel efficace :

  • 21h00 : Arrêt total des révisions. Rangez physiquement vos cours pour créer une rupture visuelle.
  • 21h15 : Préparez une boisson chaude et apaisante, comme une tisane.
  • 21h30 : Engagez-vous dans une activité plaisir sans écran : lecture d’un roman, écoute d’un podcast non lié aux études.
  • 22h00 : Pratiquez quelques minutes d’exercices de respiration ou de méditation pour calmer le système nerveux.
  • 22h30 : Extinction de tous les écrans, dont la lumière bleue inhibe la production de mélatonine, l’hormone du sommeil.

Cette discipline du repos est ce qui vous permettra de maintenir une concentration et une efficacité maximales lors de vos heures de travail, transformant 6 heures de révision productives en un outil plus puissant que 10 heures de bachotage épuisé.

À retenir

  • La réussite en PASS/LAS est avant tout une question de stratégie globale (choix de voie, méthode, préparation mentale) et non de simple mémorisation.
  • La gestion de votre énergie est aussi cruciale que la gestion de votre temps ; le sommeil et les pauses sont des outils de performance non négociables.
  • Anticiper et planifier une réorientation n’est pas un signe de faiblesse, mais une stratégie intelligente qui diminue la pression et valorise les compétences acquises.

La classe prépa n’est pas un sprint, c’est un marathon mental : le guide pour finir la course en tête

Le titre parle de prépa, mais l’analogie du marathon mental n’a jamais été aussi vraie que pour le PASS/LAS. La ligne d’arrivée semble lointaine, les épreuves intermédiaires sont nombreuses et le risque d’abandon est constant. Pour finir la course, et surtout finir en tête, il faut adopter la mentalité d’un marathonien : gérer son effort, savoir quand accélérer, et surtout, ne jamais perdre de vue l’objectif final tout en se concentrant sur chaque foulée.

Une des techniques mentales les plus puissantes pour y parvenir est de se fixer des objectifs de processus plutôt que des objectifs de résultat. Viser « être dans les 100 premiers » (résultat) est anxiogène et ne dépend pas entièrement de vous. Viser « faire 50 QCM de biostatistiques et réviser 2h de biochimie aujourd’hui » (processus) est concret, mesurable et entièrement sous votre contrôle. Des étudiants ayant réussi témoignent que cette approche change tout. En se concentrant sur la validation de leurs tâches quotidiennes, ils bâtissaient leur confiance jour après jour, indépendamment des classements fluctuants des concours blancs.

Métaphore visuelle du marathon mental avec un étudiant en médecine dans un environnement apaisant

Enfin, tout comme un marathonien planifie ses ravitaillements, vous devez planifier vos recharges mentales. Ces moments ne sont pas des « pauses si j’ai le temps », mais des blocs obligatoires dans votre emploi du temps, aussi importants qu’un cours magistral. Ces recharges permettent de maintenir l’équilibre psychologique, de prévenir le burn-out et de revenir au travail avec une énergie renouvelée. Un planning de recharges hebdomadaires pourrait ressembler à ceci :

  • Lundi soir : 1h de sport pour libérer des endorphines et bien commencer la semaine.
  • Mercredi midi : Un repas sans parler de médecine, avec des amis ou la famille.
  • Vendredi soir : Une activité créative ou manuelle pour solliciter une autre partie du cerveau.
  • Un après-midi par week-end : Une sortie en nature ou culturelle pour changer complètement d’environnement.

C’est cette gestion fine de l’effort et de la récupération, cette concentration sur le processus et non sur le résultat, qui vous permettra de franchir la ligne d’arrivée non pas épuisé, mais en pleine possession de vos moyens.

L’étape suivante est de transformer cette vision en action. Commencez dès aujourd’hui à bâtir votre propre architecture de la réussite pour aborder cette année non comme une épreuve à subir, mais comme une compétition que vous pouvez intelligemment piloter et gagner.

Rédigé par Sarah Durand, Sarah Durand est une conseillère d'orientation psychologue avec 18 ans d'expérience en centres d'information et d'orientation (CIO). Elle est spécialisée dans l'accompagnement des lycéens pour le choix des spécialités et la construction de leur projet sur Parcoursup.